J’ai eu la chance de vivre mes études graduées sous la direction de Donald.
Laissez-moi vous expliquer ce que j’ai découvert sur lui et ce qu’il m’a appris depuis la toute première heure de notre amitié.
Étudiant au baccalauréat à l’UQAM, Geneviève a été l’un de mes professeurs; ayant manifesté le désir de poursuivre mes études, elle m’a conseillé de me diriger vers l’université McGill. Cette recommandation était aussi celle d’un autre de mes professeurs soit André Hade. En suivant la démarche du processus d’admission je me suis retrouvé en entrevue avec d’autres professeurs de l’université McGill et dans le cours de ces conversations j’ai constaté que ses collègues du département avaient le plus grand respect pour lui. La réputation de Donald était bien établie et le précédait. Tous ces éléments m’ont mené à choisir le labo de Donald pour entreprendre mes études supérieures.
J’ai rapidement découvert ses compétences dans son domaine de recherche, son ouverture d’esprit, sa grande capacité d’écoute, sa disponibilité et son soutien. Donald prenait le temps nécessaire pour nous expliquer tous les volets de son programme de recherche et de nous situer dans le plan de match. Nous étions membre d’une équipe engagée dans un effort collectif ayant pour but de faire une contribution importante à la science dans le domaine de la thermodynamique des solutions. De plus, et ceci de façon quelque peu inattendu, ce que j’ai aussi découvert chez lui c’est son humanisme, sa manière de transformer son labo en milieu de vie où la collaboration, l’entraide et le positivisme étaient toujours au rendez-vous.
Être étudiant de Donald à cette époque, c’était aussi participer aux rencontres de la rue Argyle où avec Geneviève, il recevait ses étudiants, leurs conjoints, les amis pour partager le savoureux curry dont il avait la recette secrète et discuter avec un verre de vin. Participer à ces soirées, c’était rencontrer des gens de tous les horizons, c’était bâtir des amitiés de toutes sortes et qui durent encore aujourd’hui.
Comme bien d’autres étudiants, une fois les études terminées, ma vie professionnelle a monopolisé beaucoup de mon temps mais force est de constater que Geneviève et Donald ont continué à faire partie de ma vie et de celle de mon épouse Kathleen. Aujourd’hui nous avons en mémoire de nombreuses rencontres inoubliables ; que ce soit la promenade en montagne, les rencontres sur la rue Argyle, la traditionnelle visite à Ottawa pour patiner sur le canal Rideau et rencontrer des anciens du labo, la fête de la retraite de Donald, une visite en été à leur maison de Saint-Amant Tallende, la rencontre à Lyon pour la retraite de Robert Philippe, …. Tous ces moments ont été des occasions de mieux les connaître, d’apprécier leur compagnie, d’observer leur complicité et de reconnaître leur engagement social.

Donald est parti mais son héritage scientifique demeure et sa manière d’envisager la vie continuera à m’influencer autant dans ma vie professionnelle que personnelle. Je me considère privilégié de l’avoir connu; je lui suis reconnaissant de m’avoir accepté dans son labo et de m’avoir permis de connaitre autant l’homme de science que l’homme de cœur et de compassion qu’il était.

