Témoignage par le professeur Sékou Moussa KEITA

Témoignage pour le Prof. Donald Patterson et son épouse Prof. Geneviève Delmas Patterson par Prof. Sékou Moussa KEITA, ancien étudiant, Professeur à l'Université et Directeur Général du Centre d'Étude et de Recherche en Environnement (CERE), Guinée.

Je suis souffrant en apprenant hier que Prof. Geneviève Delmas Patterson est malade et ce dimanche 10 novembre d'apprendre la perte cruelle de Prof. Donald Patterson. Le jeudi 7 novembre 2019 vers 12h45m, pour une visite amicale, je sonnais à la porte du 551 avenue Argyle à Westmont. C'est en désespoir de cause que je suis retourné à l'UQAM très mal à l'aise mais aussi confus et soucieux de la vie de ces anges que Dieu a créés pour faire rien que du bien et cela pour tous ceux qui en ont besoin.

  • Il y a des gens auxquels on demande service sans rien avoir,
  • Il y a certains auxquels on demande et qui rendent service mais aussi et surtout
  • Il y a enfin d'autres (extrêmement rares) qui offrent leurs services sans que l'on en ait demandé

Les Pattersons étaient de cette troisième et rare catégorie. Je fus récipiendaire de ce cas de figure. Moussa, disait un jour Mme Géneviève ; viens chez nous il y a suffisamment de place pour toi et pour quelques autres qui en ont besoin. Tous ceux que j'ai connu en provenance de l'Afrique, de l'Asie, de Gadeloupe etc. ont témoigné la surprenante attitude de ce couple au milieu des gens aux portes hermétiquement fermées pour d'autres.

Mon ami Burundais qui m'a accompagné pendant le déménagement m'a dit : Quel genre d'individu es-tu pour être bénéficiaire de tels gestes magnanimes en plein Westmount ? Je Répondis Plutôt quel genre de personnes sont celles qui ouvrent leurs portes aux nécessiteux sans s'être plaint directement ?

De différents pays, de différentes confessions religieuses et de différentes races, le fossé est déjà très large pour les uns (et ils sont très nombreux). Pour les Patterson ce fossé n'a jamais existé.

Leur porte ouverte aux nécessiteux est la Porte largement ouverte pour eux dans le Paradis.

Je prie Dieu qu'il en soit ainsi.

Les mots me manquent en cette circonstance douloureuse.

Mes condoléances les plus attristées et Paix à l'âme de Prof. Donald Duke Patterson.

Deux ans sous le toit des Patterson comme membre de la famille. Le couple m'a honoré de sa présence à la défense de ma thèse de doctorat à l'UQAM en 2000. On ne peut mieux et la famille restera éternellement dans mon cœur avec mes ferventes prières.

Prof. Sékou Moussa KEITA
Directeur Général du Centre d'Etude et de Recherche en Environnement (CERE), Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, République de Guinée.

Je ne sais pas écrire...

Dans sa sérénité d'homme de culture et de paix ;

Oubliant le culte du personnage définissant les orgueilleux ;

Notre maître a su passer le message de la sagesse.

Alimentant ainsi des générations de son savoir inépuisable ;

Le logeur d'errants et nourrisseurs d'affamés ;

Donald fut incontestablement un homme qui est rentré dans l'histoire.

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Dans tous les domaines de l'humain restant l'un des meilleurs ;

Ultime sommet de la science et de la foi ou tu es porté, tu n'es pas mort.

Kéita, cette famille noble africaine, béni la famille Patterson.

Et le nom d'un savant de ton gabarit ne saurait être caché.

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Participant sans relâche à l'avancement de la science ;

Totalisant des records sans précédents en science et humanisme ;

Trouvant solution aux problèmes des autres sans discernement ;

Espoir de plusieurs générations de tout âge, de toute race et de tout sexe ;

Rampart sûr de protection des orphelins et des mendiants-(tes) ;

Sa vie n'a connu que gloire, victoire et honneur.

On se souviendra toujours de tes œuvres qui serviront à jamais ;

Nous souhaitons un repos éternel à ton âme sublime.

Dors en paix sous la terre de ta Patrie que tu as servie avec abnégation et loyauté.

C'est pourquoi je vous demande pardon pour cet essai médiocre en reconnaissance des services oh! combien de fois bien rendus avec humilité.

 

Publié le

Donald, a letter from your Palestinian friend by Rania Arabi

I met Donald years ago through my good dear friend his daughter Elizabeth.  I have never met a ‘Canadian family’ before and I felt a deep warmth in the Patterson family. I really got to know Donald mostly when I used to come to his home and read with him after his stroke in 2006.  Donald has always been passionate about Palestine which I had seen from his participation in the PAJU demonstrations every Friday.  I would say to myself: ‘I cannot believe how Donald and Genevieve would go every Friday and demonstrate.’  I have never seen that level of commitment.  I thought only Palestinian can truly know what their suffering is about.  I was wrong!  Donald was Palestinian.  He was every cause of human rights on our planet.

In reading with Donald, I was touched by his love for social justice and the environment, and his interest like me in consciousness.  I remember how he would want to look through articles on the Middle East and especially Palestine, even though at times I would say:  Donald let’s check out this to move him away from the disturbing news of the Middle East.   I didn’t always succeed….he brought me back gently to what he wanted to learn about.  He cared deeply more than I could imagine. I experienced this being close to him, seeing him excited and moved by what we were reading.  What an honour for me it is to have met him, and to have known a human being who with all his successes academically and socially was challenged by personal illnesses notably the strokes he had and how he had to learn to be in the world in a new way!  He did it.  You did it Donald!  I honor his courage, his resilience and big heart…I always saw him smiling like saying all is well and will be well.  For me, he is a teacher in the true sense, a teacher in words and deeds…and how he lived his life.  Thank you Donald for the chance to know you as a friend from Palestine.   I love you and honour you.  My last words to you were ‘until we meet again’ and so it is and so it shall be.  May your soul sour high in magnificence for all the good you have done.  May you bath in divine light and love and know that your life made an important difference.  May your light of spirit continue to shine on our world.  Bless you.

 

Donald, mon directeur de thèse, un ami par Michel Barbe

J’ai eu la chance de vivre mes études graduées sous la direction de Donald.

Laissez-moi vous expliquer ce que j’ai découvert sur lui et ce qu’il m’a appris depuis la toute première heure de notre amitié.

Étudiant au baccalauréat à l’UQAM, Geneviève a été l’un de mes professeurs; ayant manifesté le désir de poursuivre mes études, elle m’a conseillé de me diriger vers l’université McGill. Cette recommandation était aussi celle d’un autre de mes professeurs soit André Hade. En suivant la démarche du processus d’admission je me suis retrouvé en entrevue avec d’autres professeurs de l’université McGill et dans le cours de ces conversations j’ai constaté que ses collègues du département avaient le plus grand respect pour lui. La réputation de Donald était bien établie et le précédait. Tous ces éléments m’ont mené à choisir le labo de Donald pour entreprendre mes études supérieures.

J’ai rapidement découvert ses compétences dans son domaine de recherche, son ouverture d’esprit, sa grande capacité d’écoute, sa disponibilité et son soutien. Donald prenait le temps nécessaire pour nous expliquer tous les volets de son programme de recherche et de nous situer dans le plan de match. Nous étions membre d’une équipe engagée dans un effort collectif ayant pour but de faire une contribution importante à la science dans le domaine de la thermodynamique des solutions. De plus, et ceci de façon quelque peu inattendu, ce que j’ai aussi découvert chez lui c’est son humanisme, sa manière de transformer son labo en milieu de vie où la collaboration, l’entraide et le positivisme étaient toujours au rendez-vous.

Être étudiant de Donald à cette époque, c’était aussi participer aux rencontres de la rue Argyle où avec Geneviève, il recevait ses étudiants, leurs conjoints, les amis  pour partager le savoureux curry dont il avait la recette secrète et discuter avec un verre de vin. Participer à ces soirées, c’était rencontrer des gens de tous les horizons, c’était bâtir des amitiés de toutes sortes et qui durent encore aujourd’hui.

Comme bien d’autres étudiants, une fois les études terminées, ma vie professionnelle a monopolisé beaucoup de mon temps mais force est de constater que Geneviève et Donald ont continué à faire partie de ma vie et de celle de mon épouse Kathleen. Aujourd’hui nous avons en mémoire de nombreuses rencontres inoubliables ; que ce soit la promenade en montagne, les rencontres sur la rue Argyle, la traditionnelle visite à Ottawa pour patiner sur le canal Rideau et rencontrer des anciens du labo, la fête de la retraite de Donald, une visite en été à leur maison de Saint-Amant Tallende, la rencontre à Lyon pour la retraite de Robert Philippe, …. Tous ces moments ont été des occasions de mieux les connaître, d’apprécier leur compagnie, d’observer leur complicité et de reconnaître leur engagement social.

Donald est parti mais son héritage scientifique demeure et sa manière d’envisager la vie  continuera  à m’influencer autant dans ma vie professionnelle que personnelle. Je me considère privilégié de l’avoir connu;   je lui suis reconnaissant de m’avoir accepté dans son labo et de m’avoir permis de connaitre autant l’homme de science que l’homme de cœur et de compassion qu’il était.

 

Donald, Un grand humaniste, Hadda Medanet, collaboratrice algérienne

J’ai connu Donald à Clermont- Ferrand en 1983 au cours d’un congrès international.

Je m’étais adressée à lui pour pouvoir travailler avec lui en recherche. Il avait accepté rapidement de m’envoyer un sujet de thèse de Doctorat d’état.

Le premier contact avait été très chaleureux et très intéressant. Il m’avait tout de suite donné son accord avec grand plaisir. Il était ravi de pouvoir travailler avec une chercheuse algérienne. En ce temps-là je vivais et travaillais en Algérie.

Au bout de deux années de travaux de recherche et d’obtention de nombreux résultats expérimentaux, Donald m’avait invitée à l’Université Mc Gill de Montréal pour qu’on puisse travailler ensemble et procéder aux interprétations possibles.

J’avais été enchantée par l’accueil que Geneviève et Donald m’avait réservé. Il était rempli de bienveillance, de générosité et d’humilité. Ils m’avaient hébergée chez eux avec beaucoup de gentillesse.

J’y avais vécu des moments inoubliables, des échanges très fructueux et ce dans tous les domaines ; aussi bien dans celui de la recherche, de la cuisine ou de la politique internationale.

La curiosité bienveillante de Donald m’avait permis de parler aussi de mon pays, de ses réussites et de ses difficultés.

Malgré sa renommée internationale, Donald était un grand humaniste. Il avait de la considération pour l’être humain et cherchait toujours à le comprendre et à le soutenir.

Il respectait beaucoup ses étudiants et aimait travailler avec eux. Il leur donnait toutes les connaissances nécessaires à leur réussite et à la fin il les formait à développer la recherche dans leurs pays respectifs.

Tous ses étudiants l’appréciaient énormément pour sa gentillesse, sa compétence et sa disponibilité. Il était toujours prêt à nous accorder le temps nécessaire pour trouver, ensemble, des explications ou des solutions à toutes nos questions relatives à nos travaux de recherche.

Il nous donnait  l’exemple de ce que doit être un directeur de recherche.

Il m’a permis aussi de connaître de magnifiques endroits en Auvergne car nous avons beaucoup marché ensemble à travers des chemins, à travers la forêt.

Suite aux différentes années de travail avec Donald, nous étions devenus , Geneviève et lui, des grands amis, des membres même d’une même famille. Geneviève et Donald me recevaient chaque année dans leur maison de vacances à Saint Amand Tallende.

J’ai continué à leur rendre visite jusqu’à l’été 2016 car j’étais très attachée à eux.

Aujourd’hui je perds , en Donald, un membre de ma famille que j’ai admiré, aimé et respecté.

Je n’oublierai jamais sa gentillesse, son respect pour l’autre, son humanisme.

Hadda

Donald PATTERSON un ami, un exemple…, Robert Philippe, ancien post-doc de Geneviève

C’est le 1er mai 1976 que j’ai rencontré Donald pour la première fois. Jeune docteur j’avais été invité par Geneviève pour faire un post-doc dans son laboratoire et tout de suite à ma sortie de l’avion je me suis retrouvé au 551 Argyle Avenue. Je connaissais Donald par ses articles et j’étais impressionné à l’idée de rencontrer ce professeur de thermodynamique de la prestigieuse Université McGill mais pratiquement en moins d’une minute il m’a mis à l’aise par le charme de son accent et de son sourire. En écrivant ces lignes les souvenirs affluent en masse et je ne vais retenir aujourd’hui que ceux  qui mettent en évidence le caractère exceptionnel de l’homme.

La collaboration scientifique entre Geneviève et lui était bien connue et assez  rapidement j’ai effectué des allers-retours entre le 1200 rue Saint Alexandre et le Pavillon Otto Maas en quête de compléments d’informations et d’expériences. C’est là que j’ai trouvé le scientifique rempli d’idées, le directeur de recherche qui accordait confiance et compréhension à ses élèves, ou le pédago qui avec beaucoup d’humour vous expliquait la variation d’entropie lors  de l’ajout d’eau dans une dose de pastis…

Dans la maison de Westmount j’ai trouvé l’ami qui avait toujours une écoute attentive et avec lequel  les discussions étaient instructives. Au milieu de Juliette, Béatrice et Elisabeth j’ai vu un père disponible dans toute l’acceptation du terme. Il a été un mari plein de prévenances …qui n’a jamais gouté un curry de Donald ?

J’arrête là les souvenirs, il suffit de fermer les yeux pour revoir le sourire de Donald et tout ce qui l’accompagnait.

Un directeur de thèse exceptionnel, Andrée Bichon, ancienne étudiante au Doctorat

 

Arrivée de France au Canada en 1970 et ayant décidé de reprendre mes études, j’applique au programme de doctorat à McGill et suis acceptée.  À la recherche d’un directeur de thèse, je rencontre plusieurs professeurs qui m’expliquent avec passion leur domaine de recherche et leurs attentes.  J’identifie Donald comme une possibilité.  Néanmoins, il y a toujours deux côtés à une histoire : j’ai entendu le prof mais qu’en pensent les étudiants ?  Je décide donc d’aller faire une petite visite dans les laboratoires.  Dans le laboratoire de Donald, je n’entends que de bons mots : respectueux de l’avis de ses étudiants, profondément humain, grande expertise dans son domaine, bonnes relations avec tous. Je vais dans un autre laboratoire et à ma question : qu’avez-vous à dire sur Donald Patterson comme directeur de thèse ?  la réponse est unanime : fantastique, go for him.  Et voilà comment je suis devenue l’étudiante de Donald.  Et je ne l’ai jamais regretté.  Une formation exceptionnelle dans un climat de confiance, d’humanité et d’intégrité intellectuelle remarquables.

Je me souviens des réunions que Donald organisait régulièrement chez lui pour nous, ses étudiants.  Il y ajoutait toujours un ou deux de ses collègues et avait souvent un invité spécial : un de ses anciens étudiants vivant aux quatre coins de la planète et qui se trouvait à Montréal pour quelques jours.  Il y servait un curry végétarien dont je me rappelle encore l’odeur – facile car c’était toujours la même recette !   Une ambiance chaleureuse et toujours enrichissante.

Et puis il y a Geneviève.  Bien qu’étant l’étudiante de Donald, j’ai passé ma première année dans son   laboratoire à l’UQAM.  À elle aussi je veux exprimer ma gratitude pour son soutien et la formation qu’elle m’a donnés.  Durant cette année, j’ai été le témoin de l’osmose intellectuelle qui existait entre Donald et elle, de leur passion partagée pour la recherche, de leur respect mutuel et de leur attachement personnel réciproque hors norme.  Et pourtant, dans le contexte de cette connivence et de cette complicité intellectuelles, de leur engagement social partagé, de leur amour qui rayonnait autour d’eux, comment ne pas s’étonner que Geneviève ait toujours dit « vous » à Donald, jamais « tu » … Surprenant, inhabituel mais vrai.  Un amour hors norme justifie-t-il qu’on ne suive pas les normes ?

Ce bon temps s’est prolongé par des rencontres régulières à Ottawa, à l’occasion des festivités du Bal des neiges en février.  Ces rencontres réunissaient trois anciens du laboratoire de Donald des années 1970 qui se trouvaient dans la région.  La dernière a eu lieu une semaine avant le décès de Donald.  Il semblait très heureux d’être à Ottawa et son grand sourire ne l’a pas quitté de toute sa visite.  Il avait ce regard vif, pénétrant d’intelligence, d’humanité et, il faut le dire, d’espièglerie que nous lui connaissions de toujours.  Un vrai bonheur que cette visite.

Donald est parti de ce monde mais il reste avec nous.

 

Un homme respectueux de toute vie, même des souris, Odile Onimus Hellman, amie du « Groupe des Cathos »

Ce que je peux dire c’est que j’ai toujours été frappée par sa grande douceur, sa grande gentillesse, sa grande bonté. Il était respectueux des autres, jamais critique ou impatient, toujours prêt à rendre service.

Respectueux de toute vie, lui qui attrapait les souris dans des pièges pour ensuite les libérer sur le Mt Royal.

Quel courage après son attaque pour réapprendre à parler, à écrire. Bravo à Geneviève aussi…

Très touché bien sûr par le drame de la Palestine. Je me rappelle d’une présentation, avec carte à l’appui, où il parlait des différentes enclaves palestiniennes, qu’il comparait aux enclaves en Afrique du Sud du temps de l’Apartheid.

Désespéré par la mort de Béatrice qui lui a vraiment brisé le coeur. Il disait à son enterrement: Elle était si belle…

Il a fait avec le Adirondack Mountain Club (je crois) quelques voyages et marches. Il me disait qu’il allait plus lentement et que les autres, plus jeunes, étaient gentils de l’attendre, mais je suis sûre que c’est lui qui avait charmé tout le monde par sa gentillesse…

Bref, c’est un homme admirable!

Donald Patterson, A Gentle Giant, Patricia Philip, friend from Unitarian Church

My recollections of Donald range from a number of different perspectives:  the passionate social and environmental activist; the family man whose love for his spouse, his children, and his grandchildren continues to resonate every time they are in his midst; the intellectual and inquisitive individual who, along with his “other half” (Genevieve), hosted a wide range of BidNite fundraiser events at their home on Argyle Street over of number of years; the hiker and lover of nature who participated in many an outing with UCMers, especially to the Adirondacks; the good humanitarian who, time and again, opened up their home to those in need of refuge, homestay, security, and support; and finally, the selfless individual whose financial commitment to the Unitarian Church of Montreal over the past several years has helped to keep our community vibrant and relevant.

Donald will be remembered for his wonderful approach and attitude towards life.  Anyone who has had the privilege of knowing and working with him would pronounce the same words:  gentle, kind, humorous, engaged, selfless, gracious, and big-hearted.  Just recently on Sunday, October 16th, I experienced a special moment with Donald as he sat in his wheelchair in the Sanctuary following the service.  He greeted me with a huge smile of acknowledgement as I bent over to give him a “bisous”.  It made my day.

A devoted church member with leadership, by Charles Eddis, former Unitarian minister

Donald  is a loyal friend. His enthusiasm sparkles. His curiosity is venturesome and boundless. He probes philosophical and religious questions. He is a devoted churchman.

One weekday evening he and I were putting on a program at the church. As we were setting up what we needed in the room to present our program, we discovered to our dismay that the equipment we were planning to use at the church, – it may have been a slide projector,- was not available for the purpose for which we needed it. For Donald, this was no problem. No one had arrived for the meeting. It was still a bit early. There was one at McGill he could borrow. We hopped on the bus, rode to McGill. He disappeared in one its buildings on campus and reappeared shortly. We got back to the church before anyone else appeared. It had been a minor problem, solved quickly, easily, and cheerfully. The spirit in which he sailed through this minor glitch has stayed with me through the years.

He has been a devoted church member and contributed much to its life, providing leadership, sharing stimulating ideas, and enthusiasm. At a time when our financial burdens seemed overwhelming, he lectured us with mathematical calculations I could barely follow, arguing we were in much better shape than we thought we were. Within a couple of years we seemed to turn a corner and were setting aside funds for new housing for people with problems of mental illness.

Deeply committed to social justice, Gerry Pascal, friend and march companion

I first met Don Patterson in the mid 1970s when the Pattersons were part of a team preparing and serving meals for street people at the Benedict Labre House where I was director. Through the years we kept contact up till the present day. Along with the family, Donald has always had a deep commitment to social justice, the environment and peace, this in spite of a severe cerebral handicap which he suffered several years ago. One of his interests is support for the Palestinians. One incident  touched me deeply. Several years after his stroke he gave me a book, the Ethnic Cleansing of Palestine, by Elan Pappe based on archival material which the Israel government was obligated to release by law.. Since he could not communicate to me what the book was all about it was left to myself to find out. Although I had long supported the cause the book gave me a much sharper focus on the issue for which I am truly grateful.

Donald, A devoted family man, Pam Butler, friend  

Donald is gentle, kind, conscientious, and self-effacing. He has always been devoted to family, and friends of family as well. He and Genevieve had a tremendous influence on our daughter. She was welcomed into the family and this contributed enormously to the person she is today.

I remember coming to your home for those lovely French luncheons and we could not help but notice how devoted your Dad was to Beatrice. Your whole family was wonderful to her and I worked with your Mom in the early days to help her to learn to walk. But when your Mom was occupied with preparing lunch for us all, it was your Dad who conscientiously took over taking care of Beatrice. He adored her, as he did all of you.

For me, his major accomplishments were family-related. I admired the uncritical and supportive way that he enabled his daughters to find their own ways in life, even when the choice was to change course, after many years of studying in a field that turned out to be not quite the right one. Your happiness and fulfillment were paramount to him.