C’est le 1er mai 1976 que j’ai rencontré Donald pour la première fois. Jeune docteur j’avais été invité par Geneviève pour faire un post-doc dans son laboratoire et tout de suite à ma sortie de l’avion je me suis retrouvé au 551 Argyle Avenue. Je connaissais Donald par ses articles et j’étais impressionné à l’idée de rencontrer ce professeur de thermodynamique de la prestigieuse Université McGill mais pratiquement en moins d’une minute il m’a mis à l’aise par le charme de son accent et de son sourire. En écrivant ces lignes les souvenirs affluent en masse et je ne vais retenir aujourd’hui que ceux qui mettent en évidence le caractère exceptionnel de l’homme.
La collaboration scientifique entre Geneviève et lui était bien connue et assez rapidement j’ai effectué des allers-retours entre le 1200 rue Saint Alexandre et le Pavillon Otto Maas en quête de compléments d’informations et d’expériences. C’est là que j’ai trouvé le scientifique rempli d’idées, le directeur de recherche qui accordait confiance et compréhension à ses élèves, ou le pédago qui avec beaucoup d’humour vous expliquait la variation d’entropie lors de l’ajout d’eau dans une dose de pastis…
Dans la maison de Westmount j’ai trouvé l’ami qui avait toujours une écoute attentive et avec lequel les discussions étaient instructives. Au milieu de Juliette, Béatrice et Elisabeth j’ai vu un père disponible dans toute l’acceptation du terme. Il a été un mari plein de prévenances …qui n’a jamais gouté un curry de Donald ?
J’arrête là les souvenirs, il suffit de fermer les yeux pour revoir le sourire de Donald et tout ce qui l’accompagnait.

Merci Robert de ce beau témoignage!