J’ai beaucoup pensé à vous durant la fin de semaine. Une foule de souvenirs d’enfance me sont venus à la mémoire. Tes parents formaient un couple hors du commun, et vous formiez une famille hors du commun. Les moments passés chez toi ont eu une grande influence sur moi, car j’admirais beaucoup l’originalité des conversations et du style de vie des Patterson, mais aussi, surtout, votre humanisme.
J’aimais beaucoup me dire (et je me disais souvent) qu’il y a une maison, perchée sur la rue Argyle et facilement reconnaissable par le jardin indiscipliné qui l’entoure (et qui détone avec les jardins environnants), où la porte n’est jamais barrée, et où on pourrait toujours se réfugier, en cas de besoin, avec la certitude d’être accueilli-e. C’était une pensée rassurante pour moi, pas que je croyais que j’aurais besoin de trouver refuge chez vous un jour, mais juste de savoir que ça se peut, des maisons comme ça. J’ai même souvent rêvé d’avoir une maison comme la vôtre, aussi ouverte et accueillante, mais il faut pour cela une personnalité vraiment spéciale, comme l’avait ton père et comme l’a ta mère, ce qui n’est pas mon cas, apparemment!
Michelle Cumyn, amie d’enfance de Juliette